Solitude d'une journée froide

C'était un samedi, lors d'un après-midi marqué par cette neige incessante qui couvrait continuellement le petit village, près de l'école de sorcellerie. N'ayant évidemment pas cours, Hélios était allé aux Trois Balais pour se détendre de la pression que les cours engendrent. Assis à une table dans un coin, il était seul avec son Rhum Groseille pour lire Le spleen de Paris, de la poésie en prose de Charles Baudelaire, un moldu très célèbre.

Il était seul, ses quelques amis étaient tous rentrés chez eux depuis l'attaque d'Halloween et n'étaient pas prêts de revenir étant donné les évènements qui se produisaient en ce moment. Le jeune sorcier ne savait pas qui était l'auteur de ces horribles meurtres, bien évidemment ; mais il avait remarqué un jour alors qu'il se promenait dans les airs sous sa forme de Pégase, une tour en ruine au milieu de la forêt interdite et il se disait que ça pouvait être l'endroit idéal pour se cacher. Evidemment jamais il ne s'y aventurerait car il savait qu'il ne pourrait rien contre une personne si agressive, si ce monstre logeait là bas.

La solitude commençait à le peser, il lui fallait quelqu'un. *Quelqu'une, ce serait encore mieux* Il avait besoin de se sentir aimé, et d'aimé en retour mais les jeunes filles se faisaient de plus en plus discrète.
Il commanda un chocolat chaud à la ravissante Clarabelle après avoir fini son Rhum groseille, et s'arrêta de lire un instant pour regarder par la fenêtre. La neige tombait en abondance et c'était fort dommage car Hélios avait dans l'idée d'aller dans une plaine non loin d'ici. Ainsi, il pourrait courir un moment avant de se métamorphoser en ce Pégase qui lui avait attiré tant d'ennuie et il volerait longuement, le vent sifflant aux oreilles d'une créature mythique.

*Rien de tel qu'un voyage dans les nuages.* pensa-t-il, le regard plein de lueur en admirant les flocons tournoyer violemment dehors. Il sentirait alors son humeur remonter quelque peu pour un petit moment. La porte du bar claqua violemment, Hélios sursauta, ramené à la réalité par ce bruit, et il se remit à lire tranquillement, espérant qu'une présence viendrait un jour se joindre à lui. Les minutes défilaient et la solitude de Hélios continuait à lui tenir compagnie.

Améthiste toussa.
Les flocons virevoltait autour d'elle et le vent la frappait de ses fortes bourrasques. Pourquoi était elle sortie ? Ah oui, parce qu'elle désirait s'eloigner.
Le vent fesait voler ses cheveux d'ébène autour de son visage et le froid brulait les endroits encore découverts de sa peau.

" Quelle idiote ! J'aurais mieux fait de rester avec Moon à la salle commune. J'aurais plancher sur mon devoir de métamorphose et tout aurait était bien..." Songea la jeune fille avec un pointe d'amertume.

Mais Améthiste n'était pas une Gryffondor pour rien, et l'ambiance de la tour était de plus en plus maussade au fur et à mesur que se déroulait les évenement. C'était une des raisons qui l'avait poussé à quitter Poudlard pour s'engager dans le frima de Pré-au-lard.
Les évenement d'Halloween l'avait marquée, mais ce n'était rien encore comparée à ce qu'elle voyait de l'avenir.
Derrière ce qui semblait être un mure d'étoile blanche, la rouge et or aperçut les trois balais. Il lui restait dans sa poche de quoi se payer à boire autant qu'elle aille se réchauffer.

Alors qu'elle entrait dans l'établissement, Améthiste pensa à sa mère. Celà faisait un moment qu'elle n'y avait plus songée.
La porte claqua en se refermant et elle vit que toutes les tables étaient prises.

Toutes ? Non, l'une d'elle était occupée par un garçon de sa maison qu'elle ne connaissait pas. Il avait une chevelure blanche comme Moon, mais la sienne était légèrement bleutée. Plissant ses yeux d'améthystes la jeune fille se résigna et s'approcha silencieusement de la table.

- Excusez-moi, puis-je prendre place à vos cotés ?

Demanda-t-elle douçement, ne voulant pas dérenger l'individu dans sa lecture.
Comme elle lisait de tout et qu'elle adorait les ouvrages, grimoires ou receuil qu'elle qu'il soit elle savait qu'il était très désagréable d'être brutalement expulsé d'un passionnant passage.

- Excusez-moi, puis-je prendre place à vos cotés ?

Hélios leva ses yeux rêveurs vers la personne qui lui avait demandé ceci. C'était une jeune fille de sa maison, il ne lui avait parlé mais savait qu'elle avait une quinzaine d'année et qu'elle était assez jolie. Il aurait volontiers envoyer balader cette jeune fille étant donné l'humeur dans laquelle il se trouvait, mais il savait se contrôler et se disait qu'une agréable compagnie n'était jamais de refus.

- Je t'en prie installes-toi, entre Gryffondor on ne se refuse rien, répondit-il d'une voix lente et chaude. Je m'appelle Hélios, ou Pégase, ça dépend des fois, ajouta l'animagus en tendant une main amicale.

Il ferma son Spleen de Paris et s'engagea à entamer la conversation avec la demoiselle.

- Alors, pourquoi une jeune fille seule vient-elle à Pré-au-Lard et se risque à discuter à un garçon à corne dorée ? lança Hélios d'un ton enjoué.

Il était ravis d'avoir enfin de la compagnie, Baudelaire commençait à l'ennuyer sérieusement. Il finit son chocolat chaud et appela la belle Clarabelle pour deux Bièraubeurres. Il voyait que la jeune fille était quelque peu mal à l'aise de l'avoir déranger pendant sa lecture.
Bien qu'il eut posé la question, il connaissait la réponse en regardant autour de lui : le temps n'était pas des plus réjouissant, bien que la neige semblait se calmer, et toutes les tables mise à part celle-ci étaient pleines. Il n'y avait plus pour, la jeune fille qu'à aborder le visage le plus familier possible pour pouvoir s'installer au chaud.

Amy lui fit un petit sourire.
Il était charmant, aussi elle s'installa face à lui et pencha légèrement la tête sur le coté.

- Je vous remercie. Eh bien pour tout dire je suis ici parce que l'ambiance au chateau ne paie pas vraiment de mine. Mon ami Maxime, qui se chargeait jusqu'alors de mettre de l'animation dans la tour, à quitter Poudlard. Et il ne reviendra pas.

Les yeux parmes d'Amy se fermèrent un instant et elle en profita pour avaler une gorgée de Bieraubeurre. Celà la réchauffa et elle retira son écharpe rouge et or. Aussitôt le médaillon de la jeune fille émit un éclat doré avant de reprendre la forme de l'onyx emprisonnait dans du cristal de roche.

- C'est un beau prénom Hélios. C'est ainsi que certain nomment Apollon/ Phoebus. Celà désigne le soleil, la lumière. Moi, je suis Améthiste. Mais vous pouvez m'apeller Amy.

Analyser les prénoms, c'était quelque chose que la jeune fille fesait assez fréquement. Les prénoms révélaient, pour elle, autant de choses que les astres qu'elle scrutait la nuit tombée.
La jeune sybille rouvrit les yeux et jeta un oeuil au dehors.
La tempête semblait être calmée mais la Gryffondor n'avait pas envie de repartir. Elle regarda le livre que son interlocuteur tenait quelques instants plus tôt dans les mains et un bref sourire passa sur ses lèvre fines.

- Vous lisez de Beaudelaire ? J'aime beaucoup cet auteur. Mes dans ses receuils mon préférée reste Les fleurs du mal.

Une petite douleur enserra la poitrine d'Améthiste, ça avait aussi été l'un des bouquins favoris de son père. Néanmoins, elle put constaté que penser à ses parents était moins douloureux qu'auparavant. Son "pélerinage" semblé l'avoir aidée dans son processus de deuil.
Elle arrétat de songer à celà, et se concentra sur l'instant présent. Le passé était derrière elle, elle devait ceuillir le jour.

Le jeune homme sourit devant l'analyse de son prénom, il aimait beaucoup ce genre de choses. Mais il était très intriguer par le collier de la demoiselle, il le trouvait très beau et n'arrivait pas à y détacher ses yeux.

- Les fleurs du mal est assurément le meilleur recueil de Baudelaire mais la poésie en prose de ce livre est aussi agréable, bien qu'il y ait beaucoup... d'obscénités, dit Hélios qui, pour la première fois depuis un long moment, afficha son sourire radieux. Améthiste... c'est une pierre, si je ne me trompe pas. En effet, mon prénom vient du soleil, ça a été le dernier souhait de ma mère que de m'appeler comme ceci...

Il marqua une pause et ferma les yeux, car ceux-ci manifestaient trop facilement les émotions, et la culpabilité face à la mort de sa mère en lui donnant la vie rongeait Hélios depuis toujours. Il se concentra et rouvrit les yeux pour poursuivre, fixant sa Bièraubeurre.

- Mon nom de famille quant à lui, signifie Pureté en japonais. Je crois que je suis voué à oeuvrer pour le bien toute ma vie, dit-il avec humour.

Son regard s'était détaché du collier depuis qu'il avait souris, mais il y jeta un nouveau coup d'oeil avant de demander :

- Ton collier, enfin la pierre, est magnifique. Qu'est-ce que c'est ? A-t-elle des propriétés magiques ? Comparé à ça, je me sens minable avec une corne de licorne sur la tête, ajouta l'animagus avec un petit rire.

Améthiste ouvrit de grand yeux surpris.
Il se sentait minable. Pourtant c'était la première fois qu'elle croisé quelqu'un avec ce genre d'attribut. Et merlin seule savait le nombre d'individdu qu'elle avait croisé :
Des animagis, une fée, un vampire, un moldu squatteur de toits (qu'elle regrettait un peu d'ailleure), des lycans sympathiques, un fourchelangue qui l'était moins, une autre fourchelangue Gryffondoresque,un métamorphomage, des ombres et des semies vélanes.

Oui, elle en avait rencontrée des personnes étranges. Décidant qu'avoir un air ahurie devant une personne que l'ont ne connaissait que peu, elle prit la peine de réflechir pour répondre.

- L'Améthyste est une pierre. Elle représente l'abstinence, le pouvoir et la clairvoyance des devins. Pour ma mère qui était fantaisiste c'était une alternative à Violine, Violette, Lavande.

Elle avait dans un premier temps éludée la question du collier. Ainsi, Hélios avait également perdue sa mère. Améthiste en fut désolée pour lui, elle savait comme celà était dure.

- Ce collier, murmura t-elle en enlevant le bijoux, était dans la famille de mon père depuis de nombreux siècles.

Au bout d'une chainette argenté était un cristal de roche, attachait par la chaine dans le même métal. Au centre du cristal transparent la pierre onyx changea une fois de plus de couleur et de consistence. Elle devint saphir.

- C'est un vielle objet, l'on ne sait pas réellement quelles sont ses propriétées. La pierre centrale est instable, elle change toujours de couleur donc on ne sait pas de quoi elle est faite exactement.

Améthiste tenait énormément à ce collier, d'abord parce que c'était l'une des rares choses que ses parents lui avait laissée, ensuite parce que ce bijoux avait quelquechose de réconfortant pour elle. Elle sourit encore et même si le sourire n'atteignait pas ses yeux il était sincère.

- Je ne vois pas vraiment en quoi une corne de licorne serait minable. C'est on ne peut plus inhabituel. Insolite, si tu préfères.

Hélios était troublé par collier dont la pierre centrale n'était que mystère pour tous. Il était émerveillé de la voir se modifier d'elle-même, une telle instabilité magique ne peut manifester que de grands pouvoirs, pensa-t-il.

Amy commença à commenter la particularité de Hélios, cette grande corne dorée qui se présentait en haut de son front, dont les racines étaient masquées par sa masse de cheveux ondulés. Il ne savait pas s'il devait dire la provenance de cet attribut, car il se sentait un peu honteux, mais en même temps très fier d'incarner une créature aussi mythique. Mais cette jeune demoiselle était aimable, son visage prêtait à lui faire confiance *en plus d'être particulièrement agréable à regarder*. Il se résigna donc à toute forme d'orgueil et entreprit l'explication des origines de cette corne d'or.

- En fait... il essayait de garder son air d'indifférence et de sérieux charmeur, j'avoue que c'est assez insolite et que ce genre de chose ne peuvent arriver qu'à moi. En fait, j'ai étudié la métamorphose humaine tout seul depuis que je suis à Poudlard. Et à ma troisième année, j'ai enfin réussi à me transformer. Seulement depuis, cette corne est logée sur ma tête. Tu dois te demander quel animal peut présenter une corne comme celle-ci, et j'ai été moi-même surpris en me voyant pour la première fois sous une telle forme, mais je préfère garder le mystère si cela ne te dérange pas. Si le temps se calme dehors, peut-être que je te montrerai et te ferai essayer quelque chose de formidable à mon goût.

Il se sentait heureux de discuter de son pouvoir d'animagus avec quelqu'un, et il ne craignait pas les railleries et des éloignements de la part de sa destinataire, car assurément elle était quelqu'un de réfléchie et son visage manifestait une grande expérience de la vie malgré son jeune âge.

Améthiste sentit la curiausité monté en elle.

Assurément, Hélios n'était pas le premier animagus qu'elle croisait.
Il y'avait également Moon qui s'était également et malgrès son jeune age élevé au rang de maitre en métamorphose.

La surnommée Amy quand à elle n'était pas si mauvaise en la matière, elle aimait bien la métamorphose mais n'était pas, et de loin, la meilleur dans ce domaine.
Une question subsistait néanmoins. En qu'elle animale pouvait bien se transformer ce jeune homme ?
La réponse la frappa de plein fouet et lui fit durant quelques instants l'effet d'une douche froide.
En pégase ...C'était à présent on ne peut plus évident. Buvant une gorgée de Bieraubeurre, elle répondit au précédant monologue de son ainé.

- Pourquoi pas. Une fois la tempète apaisée je serait ravie d'aller faire un tour.

La jeune sybille ne se montrait pas vraiment méfiante. Mais elle savait, ou plutot sentait que l'individu en face d'elle était quelqu'un de profondément bon. Elle ne risquait rien. Cependant l'image d'un jeune serpentard à la langue fourchue lui vint en tête. Améthiste dissipa cet pensée dérengante et regarda un instant par la fenêtre. Les flocons tombés toujours, nappant le sol de coton glacé.

Le jeune sorcier était heureux d'entendre la réponse de sa camarade, bien qu'elle fut brève. Il n'avait q'une envie : que la neige cesse et qu'ils sortent dehors pour qu'il puisse se dégourdir les jambes, et peut-être même les ailes, car il ne supportait guère le brouhaha de tous les clients du bar, de plus en plus nombreux.

Hélios était très satisfait de cette nouvelle rencontre. Malgré son jeune âge, Amy était une personne cultivée, sereine et intéressante à écouter. La neige continuait à tomber, beaucoup plus lentement qu'auparavant, mais l'Animagus n'osa pas proposer à sa cadette si elle voulait sortir tout de suite. Il se contenta de boire sa Bièraubeurre le plus rapidement possible pour le lui faire comprendre.

Lorsqu'il eut fini ceci, il rangea son livre dans son sac à bandoulière en patchwork et entama une nouvelle conversation.

- Connais-tu d'autres Animagi ? Peut-être que toi-même tu as un quelconque don ? Je dois dire que dorénavant, la plupart des élèves ont une caractéristique particulière.

Il posa son coude sur la table et sa tête dans sa main pour regarder d'un air las le reste de la salle tout en écoutant la réponse de la jeune Amy. Quelle vision pathétique s'offrait à lui : de l'alcool qui coulait à flot, des couples qui se léchaient littéralement le visage pour s'embrasser, des rires aux éclats mais aussi des disputes et quelques fois des baguettes qui sortaient des poches pour provoquer en duel.
Le sorcier était bien heureux d'être seul avec une personne aussi agréable et calme qu'Amy, car tout le reste l'insupportait. Il avait réellement besoin de sortir pour prendre l'air frais de l'extérieur.

Améthiste eu un petit sourire à l'empressement de son compagnon. Elle regarda au dehors où la tourmente ne semblait pas se calmer, mais il était trop tard, elle avait pris sa décision.
Consultant la vielle montre de son père elle constata qu'il était déjà cinq heures.

- Nous devrions rentrer. La nuit tombe et nous serions de bien piètre Gryffondor si nous laissions une tempête avoir raison de notre courage. Pour ce qui est des Animagis, je n'en connais qu'une seule. En revanche je connais plusieurs personne aux capacités particulières.

Tout en disant celà, elle avait commençé à se revetir en enfilant sa cape. En revanche elle bataillait pour remettre son collier qui semblait opposer une certaine resistance autant qu'un fermoir en argent pouvait le faire.

La jeune sybille n'osait pas vraiment parler de son don. Elle savait déjà que plusieure personne était au courant et celà ne lui faisait pas vraiment plaisir. Certe quand il s'agissait de personne telle que Mana, Panda où Maxime il n'yavait pas de problème, mais tous n'était pas aussi blanc qu'on pourrait le penser.

Elle se battait toujours avec son collier et oracle ou pas elle n'avait aucune idée de comment faire pour le rattacher. Elle finit par lever les yeux vers le surnommé Pégase en quète d'une aide eventuelle.

Cette jeune fille avait raison, il était l'heure de rentrer à la salle commune. Hélios remarqua que sa camarade ne fit aucune allusion à un pouvoir quelconque, peut-être avait-il touché un point sensible ? Il commença à culpabiliser et remis sur lui sa cape bleu pâle et or, ainsi que ses gants.
Elle connaissait une Animagus, Pégase était curieux de savoir qui était cette personne mais il ne demanda rien, car Amy était trop occupée à se battre avec son collier. Il souriait en la regardant jusqu'au moment où elle leva des yeux suppliants, cherchant de l'aide auprès de son camarade.

Celui-ci ria de bon coeur et se leva pour aller rattacher ce magnifique collier autour du cou de la petite Gryffondor. Il attrapa ensuite son sac et lança avec humour à Amy :

- Si l'on se perd de vue dans cette foule, rendez-vous devant, à l'extérieur hein !

Il se fraya un chemin entre les chaises, les tables et les personnes debout. Au début poli, la colère prit rapidement possession de lui et il poussait sans mot dire quiconque se trouvait sur son chemin. Marcher autour de ce bon nombre de personne était dangereux, pour lesdites personnes. Car aucune d'elle ne voudrait se retrouver avec une corne de licorne plantée dans son oeil.
Il arriva enfin à la porte de sortie, et le changement de température fut des plus impressionnants, il était déjà gelé à peine le pied posé dehors. Il attendit en grelottant sa camarade qui arriva rapidement.

Il avait beau être un Gryffondor protecteur et plein d'honneur, la fainéantise l'aidait à ne pas avoir envie de marcher jusqu'à l'école. Il aurait voulu se transformer et voler tranquillement jusqu'à la Grande Porte, mais Amy avait déjà commencé à marcher en direction du château.

* Quelle étrange petite... je l'aime bien ! * pensa Hélios avait de courir quelques pas pour la rattraper.

Améthiste avait ressentit comme un frisson alors que les doigts d'Hélios effleurèrent son cou.
Elle sourit légèrement à sa remarque pleine d'humour et enfila son écharpe tandis que le sixième année disparaissait dans la foule.

Elle eut elle même un peu de mal à se frayer un chemin dans cette masse sans nom et regretta bien vite qu'il n'existe qu'un seule établissement relativement bien fréquantée à Pré-au-lard.

Jouant des coudes et des mains, la petite rouge et or parvint enfin à s'extraire de l'assemblée compacte de gens. Dehors elle put de nouveau respirer.
Les bourrasques de vent aussi fortes qu'avant fesait voler ses cheveux autour d'elle.

La voyante de Gryffondor finit par se tourner vers son ainé et s'entendit demander :

- Tu avais parlé de me montrer quelquechose tantôt ? Est-ce toujours d'actualité ?

Le sorcier afficha un grand sourire lorsque sa camarade lui demanda de lui montrer son don. Il l'attrapa alors par le bras et l'emmena dans une petite ruelle adjacente, là où personne ne pourrait les voir.

- Ce sera bien moins fatiguant que de marcher jusqu'au domaine, dit-il avec satisfaction.

Il ferma alors les yeux pour se transformer. Rapidement, ses bras et ses jambes laissèrent place à de puissantes pattes à sabots, sa tête s'allongea et sa chevelure s'allongea pour devenir une belle crinière de cheval aux reflets bleutés. Il était à quatre pattes naturellement, presque prêt. Enfin, ses immenses ailes aux plumes blanches apparurent de chaque côté de sa taille. Hélios avait laissé place à Pégase. La neige au sol paraissait bien grise à côté du blanc pur de l'animal mythique.
Il regarda la jeune Rouge&Or avant de se baisser, lui faisant comprendre qu'elle pouvait monter sur son dos.

Lorsqu'elle fut en place, l'Animagus battit violemment des ailes pour s'élancer dans les airs, en direction du château. Le vent était violent mais Pégase résistait, la neige était dense dans les airs mais on arrivait à apercevoir déjà la tour de Gryffondor, au loin.

Même si elle avait déjà assister à une transformation en Animagus, Améthiste resta un instant pantoise devant celle-ci.
La majesté, la grace et la force qui se dégagait du jeune homme en cet instant eu un drole d'effet sur elle.
Elle avait eu l'impression que tout c'était mis à briller autour d'elle comme si les flocons de neige avait laissé place à des milliers d'étoiles.

Le coeur battant la chamade, elle grimpa sur le dos d'Hélios à présent Pégase. Lorsque le cheval mythique s'envola la jeune fille s'accrocha à son encolure, craignant la chute.

A la grande surprise de la jeune sybille celà n'avait rien à voir avec ce qui avait pu se dérouler auparavant. Ce vol ne ressemblait en rien au cour de balais volant ou au baptèmne de l'air de Pandora.
C'était tout simplement incroyable, génial et un peu effrayant.
Et Améthiste adorait ça. Son coté Serdaigle semblait s'être endormie pour un moment et la jeune fille en fut ravi.

Pégase espérait que sa cavalière appréciait le voyage, et qu'elle n'avait pas froid. Lui était totalement heureux, le paysage était toujours aussi magnifique, et le froid ne se faisait pas sentir grâce à son pelage.

Il fit quelques cercles en volant autour des tours du château en gagnant de l'altitude, jusqu'au plus haut sommet : la tour d'astronomie. Il redescendit alors à pleine vitesse vers le sol, cherchant un lieu où personne ne pourraient les voir atterrir. Par chance, la neige avait obligé tout le monde a rester à l'intérieur de l'école. Il purent donc se poser juste devant la Grande Porte et Pégase redevint Hélios dès que sa cavalière fut à terre. Ils entrèrent rapidement dans le hall et se débarrassèrent de la neige qu'ils avaient accumulé sur eux.

- Alors, tu as trouvé ça comment ? demanda Hélios en secouant ses cheveux.

Des étoiles pleins ses yeux couleur lavande, Améthiste accorda un grand et chaleureux sourire à Hélios.
Comment définir ce qu'elle avait ressentit ?
Ca avait été merveilleux et elle ne voyait pas quel terme approprié elle aurait pu mettre sur ses sentiments.
Celà se passait simplement de mot.

- J'ai adorée. Se décida t-elle à murmurer. J'ai vraiment passé un bon moment, merci beaucoup.

Elle enleva les milliers de flocon de neige qui glissés dans ses cheveux noirs, semblaient être d'étranges perles d'un diadème argenté. Dehors la tempête continuait son échelonée symétrique, mais Amy était loin de tout ça et même l'admosphère opressante du chateau ne réussirait pas à lui faire perdre son sourire.

Que de bonheur ressenti, et Hélios était heureux que sa jeune camarade ait aimé elle aussi. Elle avait sûrement plus aimé qu'elle ne le disait encore, car son sourire refusait de s'effacer de son visage.

Ils étaient maintenant dans le Hall, trempés de neige, glacés de ce temps hivernal mais réchauffés de cette balade aérienne. Pégase s'assit par terre, sans vraiment de raisons, sûrement parce qu'il ne voulait pas partir d'ici, peut-être parce que sinon, l'atmosphère pesante de l'école ne ferait qu'enfoncer son moral aux abimes.

Assis, donc, dans un coin du Hall, en tailleur tel un moine en méditation, l'Animagus essayait de voir en l'avenir car son bonheur n'était qu'une futilité en cette sombre période. Bientôt, le mal lui fera perdre la raison encore une fois.

- Dis-moi, tu crois en la divination ? Tu crois que l'avenir est prévisible ? Je m'intéresse beaucoup à toutes ces choses, et au delà de la mort. Mais je ne pense pas que l'avenir est prévisible, puisque le destin ne dépend que de nos choix, et que l'humain est sûrement la créature la plus imprévisible de ce monde. Qu'en penses-tu ?

Il voyait en cette jeune fille une aura spéciale, pensant qu'elle était assez sage pour discuter de ce qui l'intéresse.

Dès qu'Hélios aborda le sujet de la divination, Améthiste se tendit et son sourire s'effaça.
Elle eut l'impression que son coeur avait soudain été plongé dans un bac d'eau glacé et celà lui coupa un instant le souflle.

Elle était une sybille, elle savait d'instint certaines choses, en interpréter d'autres. Elle pouvait voir l'avenir que ce soit en rêve, en vision inopinée, où au fond d'un bol d'eau clair.

L'orpheline pouvait entrevoir le passé, le présent, ou le futur. Ses visions ne se révélaient pas toujours exactes, de même il y'avait des éléments qui restaient trops flous pour qu'elle puissent en voir quoique ce soit.
La vix légerement tremblante Améthiste répondit au Pégase.

- Je crois en la divination. J'en ai déjà fait l'experience. Mais je peux te dire une chose Hélios. Tu te trompe sur un point. Le Destin est quelquechos d'immuable, gravé dans la pierre. Il ne peut être changé que par un boulversement monumentale. L'avenir est différents, lui change sans cesse selon les choix et les chemins que l'on prend. Il est fluctuant, influenssable. C'est pour celà que les prévisions se modifient au fil du temps.

Il y'eut un silence comme pour laisser les paroles d'Amy faire leurs places. Pour qu'elles murissent, grandissent et deviennent enfin parfaitement claire, comme la seule vérité.
Puis la jeune voyante plongea son regard dans celui de l'Animagus avant d'assener :

- Avenir et destinée sont deux choses différentes. Toutes personnes possèdent un avenir, rares sont celles qui ont un destin. Le destin est paradoxale, souvent il enchaine et condamne, parfois il permet des choses merveilleuse. Comme pour mes parents.

La voix d'Améthiste mourut, ses yeux lavandes observant maintenant le sol.
D'une certaine manière, ses géniteurs étaient destinés à s'aimer, à se rencontrer à fonder une famille. La jeune fille pensait que s'ils n'avaient pas étaient tués, ils auraient sans doute étaient très nombreux à la maison. Mais le destin est à double tranchants, et Bellatrix Lestrange avait sonné à leur porte, un triste soir de Novembre.
La rouge et or fit un petit sourire triste à son ainé et releva la tête, fixant un point qu'elle seule semblait voir, au delà des murs de pierres du chateau.