Voilà plusieurs jours que le rendez-vous avait été fixé par hibou entre les deux collègues. Allen était impatient, il se dirigeait à grand pas en direction de l'appartement du professeur de métamorphose pour prendre quelques cours de métamorphose humaine. Tandis que ses pas accéléraient, l'Auror songeait à la jeune fille qui allait l'enseigner. En effet, jamais il ne lui avait parlé, si ce n'est par courrier et il ne l'avait croisé que rarement dans les couloirs de l'école puisqu'elle ne sortait que trop peu souvent et lui était trop occupé dehors à enquêter sur les meurtres en série près de la forêt.

Plusieurs minutes après, Allen arriva, essoufflé d'une telle course, devant l'appartement du professeur. Il appréhendait les présentations et les railleries que pourraient engendrer une telle demande. Car étant un Auror de plus en plus respecté en ce lieu, si le bruit courrait qu'il apprenait la métamorphose, il serait taquiné un long temps et le respect qu'il engendre pourrait se dissiper.

Il s'arrêta devant la porte qui se dressait devant lui, pour reprendre ses esprits, et son souffle puis se permit de frapper trois petits coups pour faire part de sa présence. Aucune réponse ne se fit entendre. C'était un samedi enneigé, à l'heure du déjeuner, le professeur devait encore être à la Grande Salle. Allen décida alors d'attendre l'arrivée de la jeune femme ici, en compagnie de son majestueux phénix sur l'épaule avec lequel il entama une conversation, ou plutôt un monologue.

- Je suis perplexe mon ami, j'ai beau connaître des sortilèges dont l'existence est souvent ignorée ou cachée, je crains d'apprendre une chose si banale que la métamorphose humaine. En réalité, je dois dire que c'est aussi le fait d'apprendre ceci avec une personne totalement inconnue. Mais j'ai eu quelques dires sur elle, elle a apparemment un passé assez glorieux et elle est douée dans ce qu'elle fait. Mais pourquoi est-ce que je te dis tout ceci ? Tu ne m'écoutes même pas...

Le phénix s'envola dans le château, partant dans le dos de son maître qui se retourna alors pour le suivre des yeux. C'est alors qu'il se retrouva face à une jeune femme au teint pâle et à la peau parsemée de tâche de rousseur. Ses cheveux flamboyants étaient excessivement long et son air naturel lui donnait une impression de grandeur. Sa beauté était, pour Allen, une petite merveille et le charme qu'elle dégageait forçait le respect.

L'Auror resta ébahi face à elle, et face au ridicule qu'il devait engendrer à parler à son animal de compagnie.

* Je suis vraiment le plus parfait des crétins, un vrai boulet ambulant ! *

- Oups... Depuis quand êtes-vous là ? Je me sens parfaitement ridicule si ma... conversation avec Pyro a été surprise.

L'Auror attendit une réponse du professeur, en contemplant ses chaussures, essayant vainement d'enfoncer sa tête le plus possible dans sa longue cape blanche pour se dissimuler de la honte.

Il neigeait.
Celà fesait un bon mois qu'il neigeait.
Les flocons avaient laissés tomber sur le parc un blanc manteau et le parc était totalement gelée.
C'est d'ailleur là que se trouvait Willow. Sur le lac couvert d'une couche de glace, elle patinait tranquillement. Ses longs cheveux lui fesait comme une couronne enflammée qui contrastait assez avec la paleur de son visage.

Regardant le soleil, elle s'arréta soudainement de glissée et son coeur sembla faire un bon dans sa poitrine. Elle venait de se rapeller - un peu tard certe- qu'elle aurait du aller rejoindre ses appartements pour aider son collègue.

Celà fesait quelques temps qu'ils avaient convenues de se rencontrer pour que la métamophomage donne quelques "cours de rattrapage" en métamorphose humaine.

Remplacant ses patins par des chaussures normales, elle se mit à courir et elle ne pouvait s'empêcher de se répêter tout haut :

- Je suis en retard, je suis en retard. Oh, par Merlin, je suis en retard.

Se fesant l'effet du Lapin blanc dans Alice au pay des merveilles, elle cessa de parler et accéléra l'allure, fonçant tel un éclair roux.
Alors qu'elle approcher de ses appartements Willow fit une espèce de dérapage plus ou moins controlée pour rejoindre le dénommé Allen Kindon.

Elle ne l'avait que rarement croisé, car entre ses cours, ses recherches et ses souvenirs elle n'avait pas beaucoup eu l'occasion de sortir.
Elle n'avait pas beaucoup entendu parlé de son correspondant, comme si celui-ci avait voulue que les gens en sache le moins possible sur lui.

Elle arriva devant son logis, juste pour voir s'envoler un phénix et entendre l'homme marmonait quelque chose entre ses dents.
Allen Kindon se retourna et ils furent face à face. L'homme était très séduisant. Willow tacha de faire disparaitre de son esprit ce genre de réflexion, elle devait rester sur ses gardes, la guerre ce n'était pas un jeu.

Son collègue lui demanda si elle avait entendu la conversation qu'il avait eu avec son phénix.

- Non, je viens juste d'arriver. Je suis Willow, Willow Sunrise. Mais vous le savez déjà. Vous ne devez pas vous sentir ridicule, il parait que les phénix sont des créatures hors du communs. Pour en posséder une vous devez être un élue...

Willow ramenna une mèche couleurs de feu dèrrière son oreille, geste parfaitement inutile puisque celle-ci retomba aussitôt devant son visage. Elle baissa la tête, rose de confusion. Elle regarda Allen, qui ne paraissait pas en mener plus large et elle se trouva à son tour ridicule.
Elle ressemblait à l'adolescante qu'elle avait été lors de son permier rendez vous, incertaine et stresser. Voulant éviter à tous la crise de nerfs, elle passa devant l'homme s'en levez la tête et regarda le tableau qui gardait l'entrée de son appartement.

Il représentait un jeune fille lisant dans un paysage printanier. La jeune fille se tourna vers elle et demanda :

- L'héroine d'Orgeuil et Préjugés s'apelle :

- Elisabeth Bennet.


Le tableau s'effaca et elle invita Allen Kindon à entrer, notant qu'il faudrait qu'elle demande au tableau de faire des questions, plus difficile.

[ HS : J'ai d'ailleurs à côté de moi Orgueil et Préjugés, que j'ai fini de lire hier ^^]

Allen se sentit soulagé d'apprendre que sa conversation n'avait pas été surprise, mais il était toujours honteux. La jeune femme avait l'air, elle aussi, quelque peu mal à l'aise. En particulier lorsque sa mèche de cheveux retomba devant son visage au teint joliment pâle alors qu'elle venait de la rabattre derrière son oreille. Visage baissée, elle passa devant Allen qui n'osait prononcé un mot, il réfléchissait aux paroles du professeur lorsque celle-ci dit que le maître d'un phénix était un élu. L'Auror ne voulut dire que son ami le plus cher n'était que l'héritage de son défunt père.

Willow Sunrise ouvrit la porte après avoir prononcé le mot de passe qui interloqua le jeune homme, car le livre dont la jeune fille du tableau en avait fait la référence était de loin son préféré. Allen aimait les ouvrages moldus, tout comme il aimait la musique moldus et particulièrement le piano.
Il fut invité à entrer et ne se fit pas prier pour s'exécuter. Il admira le petit appartement et décida d'entamer la conversation.

- Mon phénix... commença-t-il avant de marquer une pause, gêné de prendre parole d'une telle façon. mon phénix n'est pas... enfin il n'est que l'héritage de mon père. Je n'ai rien à voir avec une sorte d'élu, dit-il en essayant de mettre tout l'humour qu'il put. En revanche, j'ai appris plusieurs tours de passe-passe très utile pour un métier d'Auror.

Il arrêta de parler, car assurément il savait que lorsqu'il commençait à parler, il ne savait s'arrêter que difficilement et par conséquent, l'ennuie pouvait rapidement intervenir chez son interlocuteur. Il resta alors debout au milieu de la pièce, incapable de bouger, comme si son corps était alourdit par le malaise. Il essayait vainement de chasser de son esprit la chevelure de feu qu'il venait de rencontrer, et essayait, toujours sans grand succès, de se concentrer sur les raisons de sa visite.

- Je suis désolé de vous déranger pour une chose aussi futile...

Tout en écoutant l'auror parler, Willow leurs fit rapidement passer le salon et la mini cuisine pour qu'ils se rendent dans une salle qu'elle s'était amménagée.
Il entrèrent, elle et Allen, dans cette pièce qui ressemblait à si méprendre à la salle d'entrainement d'un dojo japonais. Renonçant à demander, malgrès sa curiausité, la raison de cet héritage elle continua.

- Peu être n'êtes vous pas élu, mais s'il reste avec vous, c'est que vous êtes quelqu'un de bien. Pour les cours particuliers vous savez ça ne m'ennuie pas, j'ai tout de même du temps libre. Et puis se perfectionnez, quelquesoit la matière n'est en rien une activité futile. Je suis heureuse de pouvoir vous aider.

La rouquine fit un petit sourire à son interlocuteur et lui désigna un tatami où ils pourraient confortablement s'installer pour discuter.

- Alors, demanda t-elle le regard lointain, en quoi puis-je très exactement vous secourir ? Le domaine de la métamophose est vaste et les sous catégories nombreuses.


Tout en parlant l'ex élève enroulait une mêche de ses cheveux de feu autour de son doigt, le maintient tranquille, sur ses gardes sans en avoir l'air. Elle obsersait son interlocuteur du coin de l'oeil et elle s'estimait plutôt satisfaite de ce qu'elle voyait.
Willow cernait les gens, et elle sentait qu'Allen en plus d'être quelqu'un de bien était aussi une personne de confiance...

Willow fronça légerement son nez entouré de taches de rousseurs.
Ainsi, son collègue avait lui aussi parcourue le vaste monde pour apprendre de nouvelles techniques de sorcellerie ? Voilà qui était interressant.

Allen lui dit qu'il désirait suivre une formation d'Animagus. Rien que ça ? Ce n'était pas le genre d'ambition que l'on croise chaque jours dans une carrière. La rouquine cessa de jouer avec ses cheveux mais garda un air pensif.
Elle aussi elle avait révée un temps de devenir une Animagi, mais comme elle était déjà métamorphomage elle avait rapidement abandonnée le projet, n'ayant de toutes façons aucune idée de ce qu'elle ferait de ce don.

L'ancienne Griffondor sembla songer que la chose était réalisable car elle fit un grand sourire à Allen et dit d'une voix claire :

- Animagus ? Pourquoi pas...Nous allons en revanche avoir besoin de materiel. Hauts les coeurs Mr Kindon, votre entreprise est semée d'embuches.

Elle se mit debout rapidement et tendis la main à son collègue, dans l'intention de l'aider à en faire de même.

Willow sentit comme une petite décharge éléctrique quand Allen lui prit la main et étrangement celà ne la dérangea pas.
Elle sourit à la remarque de l'auror, elle l'aimait bien.

En revanche la rouquine ouvrit de grand yeux éttonés en l'entendant parler de méditation. Certe il fallait faire se plonger en transe et il ne s'était pas tromper mais elle se trouvait surprise qu'il sut déjà comment procéder.

Idiote ! Il s'est renseigné sur le sujet évidement ? Se sermonna la jeune métamorphomage.
Elle se décida à répondre à sa question, un peu songeuse, une main posé sur la lèvre.

- Vous pouvez également m'appeler Willow et me tutoyer Allen. Je suis votre cadette. Pour ce qui est du materiel, l'on n'a pas besoin de grand chose. Un ensensoir et un bout de parchemin. Vous allez comprendre.

Et sur ces mots, elle saisit le bras d' Allen, pour l'entrainer jusqu'au salon.
Elle se vengeait gentiment, il avait laché sa main beaucoup trop tôt à son goût.

La réaction de la jeune femme lorsqu'Allen avait parlé de méditation ne l'aidait pas à oublier son ridicule. Il se demandait si c'était une stupéfaction face à une bâtise ou face à une remarque intelligente. Quoi qu'il en soit, il se sentait stupide et se disait que le professeur ne devait pas avoir une bonne impression de lui.

Il fut flatté d'avoir l'autorisation de tutoyer son interlocuteur, mais il savait qu'il n'allait pas le faire. Après tout, c'était un professeur et lui n'était qu'un modeste Auror, il se sentait obliger de lui montrer du respect.

Un encensoir et un bout de parchemin ? Allen était de plus en plus perplexe quant à la méthode d'apprentissage de cet art. Mais il n'eut pas le temps de poser une question que sa camarade l'attrapa rapidement par le bras et l'entraina dans le salon. Il faillit tomber devant la surprise de ce mouvement mais réussit à se rattraper sans que la jeune rouquine puisse le voir. Elle ne serrait pas son bras trop violemment, juste assez pour pouvoir le déplacer sans que l'Auror puisse s'échapper.

Lorsqu'ils arrivèrent au salon, Allen put enfin faire une réflexion.

- L'encesoir je peux comprendre, mais je ne vois pas l'utilité d'un parchemin. Enfin, c'est vous la professionnelle dans ce domaine, moi je ne m'y connais absolument pas alors bon !

L'Auror était complètement perdu, et la jeune femme ne faisait rien pour changer cela, elle gardait le mystère sur sa science et le moindre de ses gestes troublaient Allen. Il était très heureux d'avoir pris l'initiative de ce cours pour y faire cette rencontre, Willow était très agréable en tout point.

Willow entraina l'Auror jusqu'au salon. Elle laissa Allen planté là, et partis chercher chacun des objets dont le besoin était imminent. Elle attrapa rapidement l'ensensoir qui se trouvait dans sa cuisine et une plume et un bout de parchemins dans son bureau.
Elle revint et tandis qu'elle se demandait qu'elle sorte d'encens elle devait mettre, et posa la plume et le papier devant son interlocuteur encore un peu perdu.
Une fois qu'elle eut récupéré ce qui lui manquait elle s'assit sur une chaise et en désigna une pour l'homme.
Le temps des explication était venue.

- Pour devenir Animagus, il vous faut trouver votre animale. Il est encore en sommeil, au fond de vous, d'où l'importance de la transe que vous avez évoqué tantôt. Mais comme cet animale fait partie de vous, il faut pour le trouver que vous aillez une connaissance aigue de vous même.

Il y'eut un silence et la rouquine se demanda si elle était bonne professeur. Après tout, c'était une chose de montrer à ses élèves comment faire disparaitre des poussins, c'en était une autre d'enseigner l'art des Animagi.

" Si le professeur McGonagall me voyait..."Songea t-elle durant une seconde. " Désolée Allen, vous ne pouviez pas plus mal tomber..."

Willow chassa ses pensées parasitantes. Il fallait qu'elle reste concentrée.

- C'est en ça que vous avez besoin du parchemin.Reprit-elle.
Vous allez y noter vos qualités et vos défaut. Ensuite vous ferez bruler le tout dans l'ensencoire et commençerez à vider votre esprit. Je conçois que ce soit dur de se laisser aller, en des temps pareils, mais vous n'avez pas vraiment le choix. Après vous verrez bien, votre animale devrez aparaitre.

La métamorphomage hocha la tête encourageant son complice à commencer.

Allen était totalement troublé et de plus en plus perdu quand le professeur lui évoqua la connaissance parfaite de soi. L'Auror comprenait tout à fait le but de la manoeuvre, Willow prouvait parfaitement ses compétences de professeur.
Ecrire ses qualités et ses défauts sur un bout de parchemin...

- Difficile d'avoir un avis impartiale sur soi-même... Mais je vais essayer ! Vous n'aurez qu'à me dire si j'ai l'air oublier quelques détails, bien que vous ne me connaissiez pas assez pour ça.

Il saisit le parchemin ainsi que la plume et commença à griffonner tout ce qui pouvait le caractériser :
" Maladroit, Attentif, Compréhensif, Rêveur, Généreux, Sociable, Déterminé, Jaloux, Envieux, Susceptible, mais sait se contrôler, Impulsif, Tendances paranoïaques. "

Le sorcier se dit que cela devait suffire, il jeta un coup d'oeil à Willow, il sentait son visage rougir de devoir exposer ses pires défauts face à une jeune femme si jolie, si aimable. Il fit brûler le parchemin le plus rapidement possible, bien qu'il sut que sa collègue avait eu tout le loisir de lire.
Le parchemin brûlé, Allen se mit en tailleur sur sa chaise, les mains sur les genoux. Il ferma les yeux et essayait de vider son esprit, mais il ne pouvait y parvenir car le regard du professeur le mettait mal à l'aise. Mais il ne consentit pas à l'avouer car se savoir observer par cette jolie dame lui procurait une satisfaction plaisante. L'auror avait l'impression de voir cette chevelure de feu à travers ses paupières. Il se forçait à ne pas sourire, mais il ne put s'empêcher.

*Et voilà, une nouvelle fois tourné en ridicule*

Après cette pensée, il se concentra sur son objectif, les yeux toujours fermés. Sa volonté était présente, ainsi que sa détermination. Il vida son esprit de tout ce qui pouvait le gêner, la série de meurtre, le bal d'Halloween, les sombres histoires de son enfance, les merveilleuses rencontres faites dans cette école...
Enfin il commençait à voir apparaître une forme blanche, mais même avec tous les efforts possibles, rien de concret n'apparaissait.

Allen ouvrit les yeux, sa tête tournait horriblement, sa vision était trouble. Il se sentit basculer sur le côté et tomber par terre, il était tombé de sa chaise. Il se releva brusquement et lança d'une vive voix :

- Hé bien ! On dirait que ce n'est pas mon jour pour faire bonne impression ! il continua d'une voix plus douce. J'ai vue quelque chose, une forme blanche, mais elle ne voulait pas prendre de réelles formes. Je n'arrivais pas à discerner le moindre animal.

Willow observa en silence le manège d'Allen.
Elle avait de la chance, elle était vraiment tombé sur quelqu'un de bien. Vraiment gentil et sympathique.
Quand elle vit le visage de l'auror se détendre la jeune métamorphomage se leva et commença à faire les cent pas.

Elle devait resté parfaitement en alerte, pour prévenir toute intrusion dans l'école et tout problème qui pourrait se produire d'aventure durant la scéance de méditation de l'homme à ses cotés.

Fronçant légerement le nez pour chasser le stress qu'elle ressentait, la rouquine continua à faire ainsi le tour de son salon. Lançant de temps à autre un regard à Allen.
Déjà une demi-heure que son ainé était en transe et elle commençait à s'inquiter.

"Pourquoi est-ce que ça prend autant de temps ?" C'est en songeant à celà que Willow se rapprocha de son séduisant vis à vis et verifia sa frequence respiratoire.
Tout semblait normale. Si ce n'est que l'heure continuait d'avancer sans signes de reveil de la part de l'Auror.

Continuant à fronçer le nez Willow se mit face à un miroir qui se trouvait au centre de la pièce. Elle se sentait de plus en plus nerveuse, et le seule moyens pour elle d'éviter la crise d'hystérie était de faire un peu joujou avec son don.
Elle prit diverses apparences, avant de s'arreter sur l'une d'elle.
Plus petite qu'auparavant, ses cheveux étaient chatains et courts. Ses yeux avait à présent une belle couleure ambré et elle avait de petite lunette carré. Willow Sunrise était devenue Lana Illostown.

La directrice de Gryffondor observa durant quelques instants le visage de feu sa meilleure amie avant de recouvrait son vrai visage et de se retourner juste à temps pour voir Allen glisser de sa chaise.
Elle n'eut pas le temps de se baisser pour l'aider à se relever que déjà, l'amicale auror était debout.
L'un face à l'autre, elle constata qu'il était nettement plus grand qu'elle. D'au moins une demi-tête.

Sa bouche forma un O parfait à la réponse de l'homme au cheveux blanc, avant qu'elle ne dissipe son étonnement pour lui répondre.

- Au contraire, assura t-elle, C'est très impressionnant Allen. Rare sont les personne qui arrive à distinguer quelque chose la première fois qu'il médite.

Willow eut un air d'encouragement pour son "élève". Elle était sérieuse, il l'intimidait même un peu. Et puis elle se sentait curieuse. Qui était cet homme à l'étrange cicatrice et au sourire maladroit qui lui réchauffait le coeur. Qui se cachait sous cette chevelure de neige et ces yeux émeuraudes.

Willow était bien décidé à en savoir plus. Elle n'était pas une Gryffondor pour rien.

Allen était heureux des encouragements que son professeur lui faisait. Mais comme toujours, il n'était jamais satisfait de son propre travail et en voulait d'avantage. Depuis toujours, il rêvait de se transformer en puissant félin, mais n'en fit pas la remarque à Willow, de peur d'être une nouvelle fois ridicule.

Il était debout, face à sa collège/professeur qui se trouvait être plus petite que lui, le haut de sa tête arrivait un peu plus bas que les yeux du jeune homme. De plus près, l'Auror se rendait compte de la beauté de la jeune dame. Il se rendit compte au bout d'un instant que son regard était toujours dans celui de son interlocuteur, et que son visage rougissait. Il était curieux d'en savoir plus sur ce doux visage, sur cette chevelure de feu. Et qui plus est, en tant que professeur de métamorphose, elle devait avoir un don propre à cet art. Pourtant ce n'était pas une Animagus, sinon la démonstration lui aurait été proposée. Il fallait percer le mystère de cette demoiselle, encore une fois, il faudrait faire appel à la détermination de ce Clown.

- Merci... professeur, consentit enfin à dire Allen avec un sourire d'enfant. Je m'entrainerai sans relâche dans ma cabane et vous tiendrai au courant dès qu'une forme sera apparue ! Je voudrais essayer encore une fois si cela ne vous dérange pas, ajouta-t-il avec une certaine gêne. Votre présence me rend plus confiant.

Il avait ajouté cette dernière remarque en détournant le regard du destinataire, et se félicita de ne pas avoir bafouillé maladroitement.
Il n'attendit pas de réponse pour aller se remettre en tailleur sur sa chaise.Sa méditation avait une nouvelle source d'encouragement : en effet, il ne souhaitait absolument quitter sa jeune collègue. Il ferma les yeux doucement, jetant un dernier coup d'oeil à Willow. Enfin il vida difficilement toutes pensées de son esprit, son passé, son présent, son possible avenir au sein de cette école. Il n'avait aucune notion du temps qui passait, et cela le gênait pour la femme qui attendait à ses côtés. Mais il ne devait pas y penser, ne se concentrant que sur lui-même.

Rien n'y faisait, il n'arrivait pas à donner une forme correcte à cette lumière blanche qu'il voyait. L'Auror ouvrit lentement ses paupières pour ne pas tomber une nouvelle fois, réduisant ainsi le tournis de sa tête. Il se leva et commença à marcher à travers le salon.

- Dites-moi, Willow, le moral ou tout ce qui y touche ne peut aider dans la méditation, je présume ? Car j'ai réellement l'impression de pouvoir y arriver, mais c'est comme si quelque chose me bloquait.

Il s'arrêta devant le miroir et contempla son reflet. Sa cicatrice et ses cheveux blancs ne faisaient qu'encourageaient les gens à l'éviter, il en était conscient et il avait peur de l'avenir. La compagnie était pour lui la chose essentielle pour tenir en ces temps noirs. C'était probablement la solitude et son manque de confiance en lui-même qui l'empêchait de parvenir à ses fins.