Fouille en règle...et chasse au vampire(Allen, Doménico et l

"Il fait vraiment froid aujourd'hui, j'ai pas l'habitude de ce temps moi, mon sang à besoin de soleil"

râla t'il avec son accent méditerranéen prononcé

L'hiver avait recouvert tout Poudlard d'un épais manteau de neige, mais aussi d'un funeste mystère qui menaçait non seulement les créatures de la Forêt Interdite, mais aussi les résidents de l'école. En effet, une nouvelle mort d'élève avait été déclarée et toute la célèbre école était en effervescence.

Ainsi, Allen avait été "convié" à inspecter la forêt en compagnie du chaleureux Domenico. Deux aurors pour une si grande forêt, autant dire que c'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin gigantesque. De plus, ces deux gardiens ne savaient toujours pas la source d'un tel massacre, et donc, ils n'avaient aucune idée de ce qu'ils devaient trouver.

Tandis qu'ils s'enfonçait dans l'obscure forêt et que Domenico râlait sur l'air glacial qui régnait ici ( *Ah ces gens du sud ! pensait Allen, ils ne sont jamais satisfaits !* ), Allen repensait à cette mort survenue le jour même, cette jeune fille de 3ème année avait été vidée de son sang, la marque d'un vampire. Il entama alors la conversation, cessant ainsi les plaintes d'un méditerranéen désemparé.

- Dites-moi, mon cher, que pensez-vous de ces crimes ? Enfin, je veux dire... Pensez-vous qu'un seul vampire est capable de tuer autant d'êtres vivants ? Et de plus, ne pensez-vous pas que c'est plus une façon de vanter une certaine force plutôt que de rassasier une faim de loup ? Pour ma part, je pencherai pour un clan de vampires niché quelque part autour de nous... mais on peut aussi supposer que c'est l'oeuvre d'une puissante créature visant à inculper les vampires. Ou c'est un vampire enragé...

Ils s'enfonçaient de plus en plus dans la forêt, la neige qui tombait était retenu par la densité des cimes des arbres au dessus de leurs têtes, et la lumière perçait faiblement des branches pourtant dénuées de feuilles. Avant toute réponse de son collègue, Allen alluma sa baguette, et s'arrêta. Ils étaient face à deux centaures, morts sur le sol, entourés d'une flaque de sang luisant à la lumière de la baguette de l'Auror Blanc. *Quel affreux spectacle... Que vos âmes reposent en paix maintenant.*

Ils étaient la à e les geler depuis une grosse demi heure que passa Dom' à se plaindre et à grelotter malgré son long manteau doublé de laine épaisse, ses chaussettes douces et chaudes dans ses boots cloutées, une paire de gants doublé et une écharpe si longue qu'elle lui faisait trois fois le tour du cou...Lorsque son compagnon changea de sujet habilement.

"Hum.. je ne sais pas... je ne suis pas sur qu'un vampire puisse attraper la rage"

dit il n'ayant pas tout compris à cause de son anglais approximatif..

"Un clan oui...ou autre chose qui veux faire croire que le coupable est un vampires...un loup garou déchainé par exemple..."

continua t'il sur sa lancée lorsqu'ils tombèrent sur deux centaures vidés de leur sang et gisant dans une flaque de celui ci...déjà à moitié gelé par le temps et la neige qui c'était déposé sur eux, leurs gorges étaient dans un état pitoyable, déchiquetée laissant apparaitre sur l'un d'entre eu sa trachée à nu et sa colonne brisée qui saillait entre les morceaux sanguinollants...un vrai carnage...

Dom' eut mal au coeur, il eut même du mal à garder son déjeuné dans son estomac, pris de hauts le coeur comme il était! Il s'obligea à respirer bien fort par la bouche afin de ne pas sentir l'odeur cuivré"e du sang qui l'aurait encore plus écoeuré...il s'approcha doucement faisant crisser ses bottes sur la neige colorée de rouge et qui tenait plus de la boue rougeâtre que de la neige, dans celle ci aucunes traces n'était reconnaissable, c'était un carnage de traces, visiblement les centaures avaient tentés de se défendre en vain...

"Est ce qu'un vampire seul peux arriver à tuer deux centaures d'un coup sans leur laisser une chance de fuite?"

demanda t'il intrigué tout en éclairant les blessures de la pointe de sa baguette allumée...

"Hum..les vampires ne sont ils pas sencé faire deux jolis petit trous et non d'arracher ainsi la chair?"

ajouta t'il tout en réfléchissant.

"Ou alors il avait envie de tuer et pas forcément faim"

marmonna t'il pour lui même.

L'état pathétique des centaures semait le doute en Allen. Comment un vampire pouvait-il faire ça ? D'ordinaire, les meurtres ne laissaient comme traces que deux petits trous aux cous des victimes. Mais un tel acharnement sur la gorge ne pouvait prouver qu'une chose : Si c'est un vampire, ses actes sont commis par pure agressivité, et non pas par faim.

Domenico émettait des hypothèses que Allen ne comprenait pas vraiment à cause d'un mauvais anglais. Mais il s'efforça de discuter sans laisser paraître l'inquiétude dans sa voix.

- Nous avons affaire ici à un triste assassin. Cette soif de sang ne peut être l'oeuvre d'une créature ordinaire de cette forêt car assurément ces pauvres bêtes auraient été dévorées presque totalement. De plus, il faut avoir une force herculéenne pour terrasser deux centaures au même endroit, et vu les traces de pas, les pauvres se sont débattus comme ils pouvaient.

Ils continuèrent leur chemin, laissant les cadavres derrière eux. Baguettes levées, ils arpentaient les sentiers accessibles. A plusieurs reprises ils trouvèrent des petits cadavres d'animaux dont le sang avait été pompé et répandu sur le sol.
Allen espérait que le criminel se montrerait vite car cela faisait maintenant une heure qu'ils marchaient sans relâche. Mais le Clown blanc n'avait aucunement l'intention d'abandonner les recherches, les morts avaient été trop nombreuses pour continuer ainsi. Et la fermeture de l'école ne pouvait être envisageable, quel serait la satisfaction des partisans de l'Ombre que de voir la plus célèbre école fermée à cause de meurtres indéterminés ?

- Croyez-vous que nous puissions trouver quelque chose ou quelqu'un en rapport avec ces actes ? Et puis, sachant que des dizaines d'animaux ont succombé à cette... chose, je ne pense pas qu'à nous deux nous soyons assez forts pour rivaliser. Loin de moi l'idée de remettre en doute votre talent, et je ne me dévalorise nullement !

Ainsi il continuait à marcher tout en émettant des conjectures de plus en plus farfelues, en compagnie d'un homme totalement différent de lui : Domenico était tout vêtu de noir, un air un peu fier qu'ont ces gens du sud ainsi que cette impression de romantisme, avec une longue chevelure ébène et un regard charmeur, tandis qu'Allen n'était habillé que de blanc, avec son air timide et gêné, ses cheveux ébouriffés blancs et ce regard presque dénué d'émotions, il se sentait bien misérable face à cet homme.

Le temps passaient, les arbres et les buissons se ressemblaient tous. Allen était désemparé face à un tel échec.

En ce dimanche matin, où la neige ne cessait pas de tomber du ciel, Raziel attendait patiemment, sur une des plus hautes branches d'un arbre de la forêt interdite. De son perchoir, l'archange fixait avec un certain plaisir les deux centaures, allongés dans la clairière, sans vie. Leurs gorges, arrachées, laissaient couler leur sang rouge et chaud sur le sol. Le vampire trouvait que ce spectacle morbide était de toute beauté. Il ne les avait pas tué pour se nourrir. La veille, sa belle Ombre l'avait rejoint dans sa tour délabrée afin de lui annoncer que des aurors avaient découvert le corps de la jeune Serdaigle, qu'il avait laissé au beau milieu du parc de Poudlard, comme elle le lui avait demandé, et qu'une chasse au vampire avait été organisée. Du coup, Raziel n'avait pas pu s'empêcher de s'amuser un peu, afin de provoquer les serviteurs du bien. De toute façon, il ne risquait rien. Si jamais il été découvert, ce qui était peu probable, il ne ferait qu'une bouchée de ses ennemis. Il savait pertinemment que, même sans pouvoir magique, il était bien plus puissant que tous les sorciers qui étaient à ses trousses.

Au bout d'un moment, il entendit deux voix inconnues se rapprocher. Bientôt deux hommes pénétrèrent dans la clairière, et, compte tenu de l'expression que le vampire put voir sur leurs visages, il en déduisit qu'il s'agissait des aurors qui avaient été envoyés à sa recherche. L'un d'entre eux était plutôt grand, vêtu de noir. Il semblait être assez solide, mais cela ne l'inquiétait pas le moins du monde. L'autre, lui, était vêtu de blanc. Il semblait plus jeune que son collègue, et beaucoup plus fragile. De toute évidence, ils étaient bien différents.

* Quel drôle de duo... * pensa l'archange.

Avec son ouïe développée, il pouvait entendre leurs paroles. Les aurors ne savaient pas à qui ils avaient affaire. Ils évoquèrent les vampires, biensûr, mais aussi les loups garous, et même de simples sorciers. Raziel se mit à rire intérieurement. Croire qu'un simple humain était capable de faire de telles choses était de la sottise à l'état pur. Il les écouta encore durant plusieurs minutes, sans vraiment prêter attention à leurs paroles, toutes plus idiotes les unes que les autres. Lorsqu'il décida en avoir assez entendu, l'amant de l'Ombre s'en alla en bondissant d'arbre en arbre, sans faire le moindre bruit, et gagna son refuge.